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Echo d’un voyage artistique et culturel autour du monde avec retour à Sion

Les 20, 21 et 22 mai, les classes de la 1H à la 8H du centre scolaire du Sacré-Cœur à Sion ont invité les visiteurs à un voyage artistique et culturel autour du monde. Lors du vernissage de l’exposition, en présence de nombreux invités, dont Samuel Délèze, nouveau directeur des écoles de Sion, et Véronique Laterza, inspectrice de la scolarité obligatoire, des élèves ont chanté Il en faut peu pour être heureux et pour rendre hommage à Jules Verne Faire le tour du monde en 80 jours. Philippe Sierro, maître principal de cette école et enseignant de musique, était dans son rôle de directeur du chœur. Lors de son allocution, Marylène Volpi Fournier, conseillère communale de la Ville de Sion, a insisté sur l’importance de tels projets artistiques et culturels dans les écoles, aussi pour leur dimension intégrative.

 

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Une fois dans ce vaste lieu d’exposition, à savoir la salle paroissiale sous l’église du Sacré-Cœur, l’impression est puissante. Que de foisonnements de couleurs et de diversité de propositions pour ce voyage! Il y a tant à voir qu’il s’avère impossible de tout observer avec l’attention nécessaire. Certains travaux sont orientés activités créatrices et manuelles, tandis que d’autres explorent en priorité le domaine des arts visuels. Commençons par ces oiseaux de la forêt amazonienne que les élèves ont d’abord observés sur la base de photographies pour en distinguer les différentes espèces, notamment les toucans et les aras, avant de préparer leur projet sur papier, puis de s’aventurer avec la feutrine et la ouate. Et voilà le regard attiré par ces personnages en kimono et ces cerisiers en fleurs qui participent au Hanami, fête du printemps. Il y a aussi cette minutie du pointillisme que l’on retrouve dans les cartes secrètes du désert, associées à l’art des Aborigènes, premiers habitants de l’Australie. Ici, tous les points de gouache créent un ensemble d’un bel effet. Les travaux de chaque classe sont accompagnés d’un commentaire sur le pays choisi et d’une fiche projet, avec les étapes de réalisation, ce qui donne une idée de la démarche pour parvenir à ce résultat. Evoquons également l’escale au milieu de ces magnifiques lamas et alpagas au Pérou, celle à la découverte des Tikis en Polynésie, celle devant les portes marocaines ou celle au milieu des moulins à vent des Pays-Bas. Et là, vous n’avez qu’un échantillon de la soixantaine de projets présentés… Retour en Suisse avec ses paysages, la Poya, les vaches ou les «Nanas», réinterprétations en versions miniatures de la «Nana» de l’artiste Niki de Saint Phalle en gare de Zurich.

«Le fait de savoir qu’il y aurait une exposition visible pour les familles et le public a été un moteur.»
Marielle Farquet

 

Comment Marielle Farquet, enseignante en AC&M ayant un plein temps au Sacré-Cœur, a-t-elle coordonné cette magnifique exposition? L’été dernier, elle a accepté la mission de monter un projet pour tout l’établissement scolaire qui regroupe des élèves de nombreuses nationalités. L’enseignante a réfléchi à différents thèmes, puis a choisi le tour du monde, de façon à embarquer le plus possible de collègues dans l’aventure, avec bien sûr l’appui du chef de centre. «Tant pour les élèves que pour moi, le fait de savoir qu’il y aurait une exposition visible pour les familles et le public a été un moteur favorisant l’implication et l’application de tous», explique-t-elle. Et d’ajouter: «Ce vaste thème, permettant aux élèves de découvrir une coutume, une tradition ou un artiste, a offert une grande marge de liberté tant au niveau du choix du pays à explorer, que des matériaux et des techniques utilisés.» Marielle Farquet précise encore que cela a aussi permis de travailler certains des quatre axes du PER, estimant cet ancrage dans le plan d’études romand important. A travers cette exposition, l’enseignante se réjouit de pouvoir valoriser sa branche d’enseignement ainsi que les arts visuels. Philippe Sierro, fier de voir le résultat du projet de centre, confie avoir presque pris peur en ouvrant les portes aux parents et au public, tant c’était noir de monde. «Au-delà de ma joie face à l’engouement des premiers visiteurs, je suis content des liens que ce projet artistique et culturel nous a permis de tisser, notamment avec notre voisin le curé de la paroisse qui nous a fait de la publicité», raconte-t-il avec enthousiasme.

 Au fil des escales, «impressionnant» est le mot qui revient le plus souvent dans la bouche des visiteurs pour dire leur admiration face à autant de diversité. Beaucoup d’enseignants en profitent pour butiner des idées, en se disant qu’il y a là des pistes qui pourraient s’adapter à d’autres projets. A propos des classes ayant visité l’ensemble de l’exposition les jours précédents, plusieurs titulaires disent que face à la diversité des travaux, les élèves n’arrivaient pas à se déterminer sur leur pays préféré.

Nadia Revaz


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