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Découverte des ateliers créatifs au jardin «l’élémentaire» à Martigny

Connaissez-vous le jardin «l’élémentaire» à Martigny? 

Peut-être connaissiez-vous le village végétal des branchés et ses créations de cabanes en branches tressées à Emosson, dont l’esprit était le même? Ce n’est pas le cas, alors imaginez un grand jardin avec une fleur-cabane et des ateliers créatifs invitant au dessin, à la mosaïque, à la poésie, au modelage ou à la musique. Résonances vous invite à découvrir ce lieu, en compagnie de deux membres du collectif d’artistes-décorateurs appartenant à Tribal Cabane, avec une classe de 3H de Salvan et leurs enseignantes Laura Borgeat et Fanny Dorsaz.

Pour le clin d’œil, alors qu’ils étaient élèves à Salvan, Manu Abbet et Guillaume Chevalley avaient adoré une semaine culturelle proposée grâce au soutien d’Etincelles de culture et c’est ce souvenir qui leur a donné l’idée d’ouvrir des ateliers créatifs aux classes.

elementaire jardin 3H Salvan2

 

La créativité en liberté

Sur le chemin menant à «l’élémentaire», situé à deux pas de la gare et de l’ECCG de Martigny, on entend le bruit d’une ribambelle d’enfants. Guillaume Chevalley et Manu Abbet les accueillent en leur présentant les lieux de manière ludique. Les élèves sont initiés aux différentes activités possibles dans cette fleur géante, composée de cinq pétales et dont chacun correspond à un élément, à savoir les quatre bien connus que sont l’eau, l’air, la terre et le feu, auxquels s’ajoute l’esprit. Les activités ne se limitent pas à cet espace, puisqu’autour il y a notamment un jardin de plantes à infuser. Les élèves découvrent alors qu’ils vont pouvoir composer des mosaïques avec des éléments naturels, dessiner au fusain ou à l’eau sur granite ou à la craie sur ardoise, modeler de l’argile, faire de la poésie en assemblant des mots déjà présents ou en en créant de nouveaux avec de l’encre de Chine appliquée sur des morceaux de bois, jouer de la musique sur des instruments rudimentaires en bois, et bien d’autres choses encore en fonction de leur imagination et de leur intuition. Pendant les explications, entrecoupées de brèves démonstrations, les élèves sont attentifs et n’hésitent pas à faire des commentaires sur ce qui les environne ou à poser des questions. «Ici, il y a des fenêtres un peu partout», constate un élève. Un autre demande, avec son attention attirée vers la magie de la beauté: «C’est quoi cette fleur?» Et là Manu Abbet répond qu’il s’agit d’une passiflore avant de reprendre le fil de son résumé des activités associées aux divers éléments, insistant à la fin auprès des enfants sur leur liberté d’aller dans n’importe quel atelier, mais aussi sur l’importance de respecter la nature ainsi que le matériel mis à disposition.

«C’est quoi cette fleur?»
Un élève

 

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Voilà, c’est le top départ. Et là les abeilles, oups les élèves, butinent dans tous les sens, ne sachant pas par quel atelier commencer. Quelques minutes plus tard, le calme règne dans la ruche, même si les enfants s’impliquent avec énergie, enthousiasme et vivacité. Certes, quelques-uns vagabondent tout de même d’une activité à l’autre, mais de moins en moins rapidement, et la plupart prennent le temps de dessiner, puis de faire de la mosaïque et ainsi de suite. Ils aiment bien cette idée du Land art et de l’art éphémère, les enseignantes étant transformées sur demande en photographes pour garder un souvenir de leurs créations. Les élèves peuvent aussi, s’ils le souhaitent, laisser une trace en dessinant avec des crayons dans l’un des deux livres d’or à leur disposition. Après avoir réalisé une composition, les enfants trouvent amusant de devoir ranger les noyaux d’abricots, pives ou morceaux de bois dans les bons paniers. En milieu de matinée, il semble que des élèves cherchent à faire passer un message subliminal, puisque plusieurs objets créés évoquent le thème de l’alimentation, avec ici une crêpe et là des croissants en argile. Les enseignantes décodent et décrètent que c’est l’heure de la pause. Ainsi, les enfants prennent une part de leur pique-nique du jour. Côté boissons, ils ont leur gourde, mais un thé froid à base de plantes avait été préparé par les animateurs du jour à leur intention. Au départ, quelques-uns demandent pourquoi il n’y a pas de sucre, puis l’un d’eux part se servir dans le jardin pour ajouter de la menthe. Et là il affirme que le goût est désormais parfait. Voilà l’envie d’une boisson sucrée oubliée puisque d’autres l’ont imité. Dans le jardin, un enfant propose à un autre de sentir du thym, s’exclamant que c’est la meilleure des odeurs. Toute cette spontanéité, sans entrave au mouvement et à la créativité, fait plaisir à voir. Après la pause et avant la reprise des ateliers en toute liberté, la classe assiste à un petit concert improvisé donné par certains élèves jouant avec l’instrument de musique ressemblant à un xylophone vertical en bois. Les talents sont inégaux, mais l’ambiance est à l’écoute.

Un endroit apaisant et stimulant

Si les enseignantes se sont lancées dans ce projet qu’elles ont prévu sur une demi-journée, c’est parce que l’une d’elles connaissait déjà le lieu et que leur directeur Mathieu Moser, responsable des Ecoles de l’Arpille, leur avait signalé cette possibilité adaptée aux enfants. Toutes deux sont impressionnées par tout ce qui a été aménagé et décoré. «Ce lieu a un effet apaisant et c’est agréable de voir certains élèves explorer par exemple l’atelier poésie alors qu’en classe une même activité serait moins motivante», commente Laura Borgeat. Et sa collègue Fanny Dorsaz de compléter: «Avec un cadre et des valeurs, c’est un espace stimulant qui incite les enfants à laisser libre cours à leur créativité.» Aziliz, l’une des élèves, confirme avec enthousiasme: «C’est vraiment un endroit cool, car on peut faire plein d’activités différentes, comme dessiner, écrire ou jouer de la musique.» Impossible pour elle de donner sa préférence à l’un des ateliers et c’est la même chose pour Andi. «Tout est bien ici, parce qu’il y a de l’eau, des fleurs et de la pâte à modeler», dit-il, sur le point de se lancer dans une nouvelle expérience créative.

Outre ces cinq ateliers, le collectif propose aux classes la co-construction de cabanes sculptées en branches tressées ou envisage d’initier de plus grands élèves à la fabrication du fusain. L’équipe est ouverte à de nouvelles idées. Evidemment, les écoles ne sont pas le seul public visé, puisque «l’élémentaire», projet à vocation socioculturelle dans un cadre urbain et naturel, est ouvert à tous.


Nadia Revaz


Plus d’infos sur «l’élémentaire»
https://tribalcabane.ch
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