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Code rouge, la planète brûle !

Colloque
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Date: jeudi 5 mai 2022 - vendredi 6 mai 2022

Lieu: Manifestation en ligne

Il est impossible d’ignorer les conclusions scientifiques alarmantes du rapport du Groupe d’expert·e·s intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) publié en août 2021. Alors que des incendies échappent à tout contrôle sur plusieurs continents, que des pluies torrentielles avaient dévasté des communautés entières et que des vagues de chaleur persistantes battaient des records de température quotidiens et mensuels, le Secrétaire Général des Nations Unies a simplement déclaré que le rapport était un « code rouge pour l’humanité ». La principale conclusion du rapport est que même des mesures proactives vigoureuses et spectaculaires visant à réduire les émissions de CO2 ne pourront, au mieux, qu’atténuer une situation qui va s’aggravant, en faire moins ne fait qu’ouvrir la voie à des phénomènes météorologiques plus extrêmes.

L’appauvrissement de la biodiversité, la pollution et le changement climatique sont autant de facteurs interdépendants qui contribuent à l’instabilité politique et économique, à l’accroissement des inégalités, au déclin de la sécurité alimentaire et de l’approvisionnement en eau, ainsi qu’aux menaces croissantes pour la santé et les moyens de subsistance.

La perte de la biodiversité, décrite comme la « sixième extinction de masse » par les scientifiques, est accentuée par l’activité humaine (comme le changement d’affectation des terres, la pollution, la surexploitation et les espèces exotiques envahissantes). Ces évolutions anthropiques ne sont pas neutres en matière de coûts pour la jouissance des droits humains (et des enfants), qui dépendent d’habitats et d’écosystèmes prospères, biodiversifiés et sains. Par exemple, la dégradation de l’environnement a été décrite comme l’une des « menaces les plus pressantes et les plus graves pour la capacité des générations actuelles et futures à jouir du droit à la vie ».

Les enfants et les jeunes se sont mobilisé·e·s dans le monde entier, au Nord comme au Sud, pour exiger que les gouvernements et les organisations internationales procèdent aux changements structurels nécessaires pour éviter un avenir catastrophique aux générations futures. Si Greta Thunberg est devenue un nom connu et le visage public de ce mouvement, des milliers d’enfants et de jeunes militant·e·s ont mené des grèves dans les écoles et des manifestations de masse. Ces mouvements générationnels sont également présents en Suisse, même si les événements publics ont été nécessairement assombris par la crise sanitaire liée au coronavirus.

Il convient également de noter que les enfants et les jeunes ont ouvert de nouveaux fronts juridiques et se sont engagé·e·s dans des litiges stratégiques créatifs et prometteurs, tant au niveau national (par exemple, au Canada, en Australie, au Mexique, aux Pays-Bas, etc.) qu’au niveau supranational (par exemple, quinze enfants ont déposé une communication auprès du Comité des droits de l’enfant de l’ONU contre cinq États et un groupe d’enfants portugais a soumis une affaire très importante à la Cour européenne des droits de l’homme).

Nonobstant le fait que l’humanité a affaire à un « code rouge », l’organisation d’une conférence sur les droits de l’enfant en relation avec la crise climatique et la dégradation de l’environnement aborde des questions clés au cœur de l’agenda mondial des droits de l’enfant ; notamment le droit à la vie, le droit à un environnement sain et sûr, le droit des enfants à être entendus, à participer à la prise de décision et à accéder à la justice pour faire avancer leur cause, sans oublier le droit des enfants à ce que leur intérêt supérieur soit pris en compte dans les décisions de politique climatique.

 

 

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  • Du jeudi 5 mai 2022 au vendredi 6 mai 2022